Awai Tsuki no Shita de

Ysaak avait hoché la tête, quand Uial lui avait proposé une petite promenade, et l'avait guidé, sans lâcher sa main que Uial lui avait tendue, il y a quelques instants. Ils passèrent le portail du parc et marchèrent un instant à travers les allées, avant qu'Ysaak ne s'arrête et dise avec un sourire :

"-Tiens, si on se mettait là. C'est ici que nous avons parlé la veille..."

Il se débarassa de son manteau et l'étendit par terre, puis reprit :

"-Asseyons-nous là dessus. On sera mieux que sur l'herbe."

Il se laissa tomber et frisonna un peu, il faisait un peu frisquet mais il ne s'e plaignit pas, et chuchota :

"-On est bien... Je m'étais rarement senti aussi apaisé de ma vie..."

Uial s'agenouilla aussi au sol, posant sa tête sur l'épaule d'Ysaak, légèrement frissonnant lui aussi.

- Je suis heureux moi aussi, Ysaak..." dit-il en déposant un petit baiser sur la joue de son compagnon. "Et encore plus si toi tu te sens bien, que ce soit grâce à moi ou pas.

Le blond s'allongea ensuite complètement dans l'herbe parfumée.
Il soupira, il se sentait bien, comme allégé d'un poid certain.

- Allez, monsieur Nergal, dites-moi un peu qui vous êtes." reprit-il d'un ton joueur. "Votre peau est pâle comme celle d'un fantôme, votre corps est dur comme celui d'un vampyre, votre tenue aussi gracieuse que celle d'un ange, votre beauté digne d'un Elfe... Seriez-vous l'être parfait?

En disant cela, Uial s'était redressé et avait prit le brun dans ses bras, glissant ses doigts dans ses cheveux doux.

Ysaak eut un sourire et regarda Uial du coin de l'oeil, alors que le fleuriste s'était allongé par terre. Il se laissa faire quand Il le prit dans ses bras, et déposa sa tête au creux de son épaule, respirant son parfum sucré et tentateur.

"-Je ne suis rien de tout ça, Uial. Je suis un démon, et un démon peut-être un fantôme, tout comme un vampire, et un ange déchu... Mais ce n'est pas mon cas... Ecoute... Je... Je... Je suis un... comment dire... Je n'ai pas de vrai parent. Ce ne sont que des mots... Chaos et Néant... Mon père adoptif ne pouvait pas m'aimer parce que je ne représentais rien, je suis juste une abstraction..."

Il se tut et reprit son inspiration, avant de continuer :

"-Je ne mérite rien de toi... Toi qui es si gentil, si doux, si beau. Si pur... Et moi... Un... meurtrier... Qui n'a fait que prendre la vie de gens qui n'avaient rien fait, et qui m'avaient aidé."

Il l'avait dit, enfin.

Uial secoua la tête, un air désolé sur son visage, et ne cessa pas de caresser les cheveux de son amant.
Il prit ensuite son visage entre ses mains et embrassa encore et encore ses lèvres en murmurant.

- Non, Ysaak, tu n'es pas rien... Tu es celui qui fait battre mon coeur, tu es celui qui apprend aux enfants la marche du monde, tu es celui dont Ma s'occupe avec tant de tendresse... Tu es un homme, un bel homme dont je ne pourrais me passer désormais... Tu...

Je ne mérite rien de toi... Toi qui es si gentil, si doux, si beau. Si pur... Et moi... Un... meurtrier... Qui n'a fait que prendre la vie de gens qui n'avaient rien fait, et qui m'avaient aidé.

L'Elfe se recula un peu et le regarda droit dans les yeux.

- Je ne comprends pas, Ysaak..." il posa ses doigts sur la bouche du brun alors que celui-ci voulait parler. "Mais ne dis rien, surtout, ne te fais pas plus de mal, ce n'est pas important, je te le jure... Le jour où tout devra être dit, alors nous aviserons, mais pour le moment, il n'y a rien encore entre nous... Ne te fais pas plus de mal, mon si bel amant, toi qui disait être bien il n'y a pas deux minutes...

Le blond serra fort son compagnon contre lui, frottant son dos pour le réconforter un tant soit peu.

- Pardonnes-moi de toujours demander ce qu'il ne faut pas, et de parler de choses douloureuses. Dis-le moi, s'il y a quelque chose que j'ai fait et que je n'aurai pas du faire. surtout, dis-le moi, mon Ysaak.

"-Je leur apprends la marche du monde, mais est-ce que je la connais moi^même ? Je n'en sais rien."

Il embrassa lui auss Uial et se laissa tomber entre ses bras, écoutant le coeur battant du fleursite, dont il caressait la peau pâle, de sa main gantée. Il rélféchit un instant et retira ses gants, qu'il posa près de lui. Il revint contre la poitrine de Uial. Il retint ses larmes et ferma les yeux. Un bel homme ? Avec cette atroce cicatrice qui lui lacérait le visage, et le défigurait. Cet oeil horrible qui ne reflétait plus rien. En comparaison, Uial était un ange tombé du ciel, échoué entre ses bras. Il attrapa une mèche de cheveux et l'enroula autour de son poignet.

"-Merci, Uial. Je suis bien, très bien, serre-moi encore, alors..."

Il effleura son cou de ses lèvres, osant titiller sa peau du bout de sa langue.

Uial lui obéit bien volontier.
Il prit la main blessée de son amant et la baisa un millier de fois, puis posa ses lèvres sur l'autre cicatrice, avant de rejoindre à nouveau sa bouche, puis recommencer, encore et encore, sans se lasser.
Ses mains carressaient son visage, son dos, ses cheveux; il voulait se brûler la peau avec le corps d'Ysaak, il voulait se l'imprimer sur l'âme pour ne jamais l'oublier et ne pas souffrir lorsqu'il ne serait pas à ses côtés, car il serait capable de s'en rappeller les moindres détails.

- Ysaak, Ysaak, tu es si beau, tellement beau..." disait-il en une litanie répétée. Il voulait en réalité lâcher d'autres mots, mais ils se bloquaient dans sa gorge et lui donnaient envie de pleurer. Il ne savais pas si le brun voulait les entendres uo les accepterait. "Tu es beau, je... je ne veux plus te laisser... je veux que tu m'embrasse sans jamais t'arrêter...

Sans laisser à son compagnon le temps de répondre quoi que ce soit, il l'embrassa à pleine bouche, leur coupant toute respiration. Une de ses main lâcha les cheveux bruns pour prendre celle d'Ysaak et la poser sur son coeur.

- Est-ce que tu sens comme il bat fort, mon Ysaak...?" demanda-t-il entre deux baiser. "C'est toi qui l'a fait revivre... Je veux faire la même chose au tiens...

"-Tu l'as déjà fait, murmura Ysaak, en souriant."

Il se réfugia un peu plus dans le giron de Uial, et prit la chaleur que lui offrait ce corps sublime. Il glissa ses bras autour de sa taille, déposant sa tête au creux de son épaule. Sa main s'éleva d'elle même pour caresser la gorge pâle de Uial, y enfonçant parfois sans méchanceté ses ongles ronds et courts.

Il se laissa embrasser, répondant avec passion au baiser, et sans s'en rendre vraiment compte, il s'appuya sur Uial, et ils tombèrent tous les deux sur le menteau encore étendu au sol du professeur. Peu importait de savoir maintenant, si quelqu'un les voyait ainsi, il ne songeait quà cette odeur entêtante et envirante, un parfum de fruit doux et sucré, de la même savoir que la peau de Uial. Allongé sur lui, les mains de chaque côté de sa tête, il le regardaitn, les yeux mouillés par la peur, et l'appréhension, mais aussi autre chose, dont il donnait la libre interprétation à Uial.

Uial sourit de toutes ses dents et se laissa basculer au sol sans rien dire. Voyant de l'indécision et de l'inquiètude masquer la lueur de désir dans les yeux de son amant, il le tira à lui en appuyant doucement sur sa tête et reprit ses lèvres.
L'herbe était humide et sentait bon, l'air était tiède, la nuit éclairée, et la bouche d'Ysaak avait le goût du dessert qu'il avait mangé; tout était parfait.
Uial écarta un peu les cuisses pour que son amant s'y glise, que son corps soit pressé au sien le plus possible malgré leurs vêtements.
Il déboutonna les premiers boutons de la chemise du brun pour ensuite passer sa main sur le dos nu, pour en apprécier la douceur et la finesse de son grain.

- Ysaak..." gémit-il doucement. "Je veux que tu fasse exploser mon coeur, qu'il se consumme de désir...

Ysaak crut un instant qu'il allait perdre pied, tant il n'avait plus aucune idée de l'endroit où il se trouvait. Emprisonné entre les cuisses de Uial, sur lequel il n'osait trop poser les mains, se contentant de les jeter sur les hanches du fleuriste. Il se mordit la lèvre, entre deux baisers, alors que les doigts de Uial voyageaient sur sa peau. Il eut un mouvement insconcient, et d'un coup d'épaule, il fit glisser son vêtement noir jusqu'en bas de son dos, frisonnant quand la fraîcheur du soir tombant mordit sa chaîr blafarde.
Téméraire, la bouche d'Ysaak dévora la gorde de Uial, et ses mains osèrent délasser le fil qui retenait la tunique de celui-ci, puis elles partirent sous le tissu, effleurer l'ombre de ce corps délicat. La soie de sa peau était parfaite, il en dévoilait chaque secret, en profitait d'une manière éhontée. Il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, mais avait parfaitement conscience de ce qu'il désirait, et il n'avait que Uial dans son esprit. Ses doutes d'il y a quelques heures s'étaient envolés, dans une magie troublante...

Uial gémit et tendit le cou pour laisser libre cours à son amant. Il se contorsionna pour ôter un de ses bras de la manche de sa tunique, dénudant une partie de sa poitrine, et il le passa ensuite plus avant sur le dos d'Ysaak. Il en sentait chaque muscle, chaque vertebre; elle était fraîche et douce, ni trop dure ni trop flasque, juste... parfaite.
Son autre main vaquait dans les cheveux bruns du professeur, ces cheveux fins et soyeux qu'il aimait tant. Une de ses jambes remonta doucement le long de celle de son amant, et il glissa son pieds entre les cuisses d'Ysaak.

- Ysaak..." gémit-il le plus discrètement possible. "Je crois que... je ne pourrais plus rentrer si... je veux dire...

Il retrouva la bouche du brun, complètement abandonné à son désir qui avait ressucité. La bouche de son cadet contre la sienne, contre sa peau, son souffle mêlé au sien constituait son unique repère dans les ténebres environnantes.

- Je ne pourrais plus m'arrêter." reprit-il. "Alors si jamais... enfin, dis-le moi avant que... si tu veux que nous...

Uial inspira profondément. Les mots le fuyait, il n'avait pas envie de parler après tout. Il se dit qu'Ysaak saurait quoi faire si jamais il ne voulait pas... aller jusqu'au bout. Finir ce qu'ils avaient commencé quelques heures auparavant.
Dans un coin de sa tête, le blond se dit que pour une première fois, c'était peut-être un peu tôt, mais il avait l'air de savoir s'en sortir. Les gestes de l'amour devaient être inscrit au plus profond de chaque êtres...
La main qui modelait le dos d'Ysaak descendit jusqu'aux fesses fermes et elle s'y posa sa gêne, tandit qu'encore une fois, les deux hommes s'embrassaient.

*Je suis stupide, stupide... Stupide*
Il avait été présomptueux, il avait cru qu'il allait pouvoir vaincre dix neuf années terrestres de douleur et de peine, il avait pensé pouvoir combattre ses souffrances passés, ne plus craindre l'autre et son contact, mais une panique prenait possession de lui, au fur et à mesure qu'il allait plus loin. Pourtant chez Uial, cette promiscuité ne l'avait pas dérangé mais maintenant, alors que la main de Uial était descenu un peu plus bas, il était terrifié. Comment pouvait-il le faire comprendre à Uial ? Il continuait malgré tout à l'embrasser, prolongeant ce baiser pour ne pas avoir à aller plus loin encore. Il sentait le désir de Uial contre, et il rougit malgré tout, alors qu'il y a quelques heures à peine, il avait outrepassé les limites de la pudeur qu'il s'était imposée. Il ferma les yeux à s'en faire mal, et appuyant son front contre l'épaule de Uial, il glissa sa main sous le vêtement, et caressa les cuisses douces de Uial, souriant malgré tout en l'entendant gémir. Ses doigts volèrent vers le membre tendu à nouveau de plaisir. Il aimait le toucher, cependant, et il reprit ses lèvres, s'appuyant un peu plus contre lui... Ce genre de choses lui suffisait.

- Ysaak...! Ysaak, mon... mon Ysaak..." la voix de l'Elfe, enrouée par le désir, résonnait au creux de l'oreille du brun.

Uial gémissait, se cambrait autant qu'il le pouvait sous le poids de son amant, ses caresses intimes ravageant sa chair comme autant de flammes. Le blond tirait sur la chemise d'Ysaak, sur sa ceinture, sans que ses gestes soient ordonnés ou porteurs d'un résultat intéressant pour la suite (mon dieu c nul, excuse-moi, je perd mes mots).
Sans le vouloir, ses ongles griffaient parfois la peau délicate de son cadet, laissant des traces rouges sur la craie de son épiderme sensible.
Son souffle rauque voulait se former en mots doux, tendres, en phrases sucrées que le brun voulait peut-être ou même sûrement entendre, mais les sons s'accrochaient au fond de sa gorge et faisaient monter en lui, parallèlement au plaisir, la crainte de ne pas être à la hauteur aux yeux d'Ysaak. Pas seulemtn vis-à-vis de l'acte sexuel, mais plutôt et surtout vis-à-vis de ce qu'il était, tout simplement - après tout, ce n'était pas comme s'ils avaient passé une vie ensemble, peut-être qu'au fond Ysaak le détestait.
Les pensées d'Uial étaient incohérentes (autnt ques les phrases de l'auteur..), mais il n'avait pas la force de les classer, tant son corps le piquait, le brûlait; tant il réclamait les attentions de son Démon.
Mais il avait beau essayer de se concentrer uniquement sur les secousses de plaisir que les mains et la bouche d'Ysaak lui procurait, le malaise persistait. Etait-il seulement dû à la crainte de l'inconnu? Ou était-ce aussi parce que derrière les gestes du brun, il sentait une retenue, un manque d'envie qu'il tentait de cacher...?

- Ysaak... dis-moi quelquechose..." souffla-t-il.

Ysaak mordit le cou tendre de Uial sans méchanceté, se faisant pardonner par un baiser quelques secondes plus tard. Allongé ainsi entre ses cuisses, il se revoyait, des années plus tôt dans la même position mais pour un acte bien différent. Uial le faisait penser à Crystalys, ses longs cheveux blonds, presque blancs, une silhouette parfaire, un coeur d'ange... Et même s'il n'en demeurait pas moins qu'il y avait l'importante différence de sexe, il était comme un miroir sur le crime honteux dont il était l'auteur. Il remonta lentement sa main quand il sentit Uial atteindre le paroxisme du plaisir. Il n'osa bouger et resta là, à reprendre son souffle contre l'épaule à moitié dénudée de Uial.

Et quand Uial lui demanda de parler, il fut pris au dépourvu. Il balbutia quelques mots, avant de se taire, tout ce qu'il voyait était la nuque brisée de sa soeur, ses yeux sortis de leurs orbites, le sang coulant le long de son menton. Et il entendait encore le bruit de ses os, qui se brisaient... Et l'odeur de chair brûlée...Sans réfléchir, il embrassa Uial, à en perdre haleine, caressa le cou glabre et doux, l'écrasant encore un peu plus son son poids. Il rattrapa cependant le poignet du fleuriste dont l'une des mains s'était égarée trop bas, et le remonta patiemment, le plaquant ensuite à côté de sa tête. Il n'avait encore pas prononcé une parole, il n'osait pas et se perdait trop facilement dans ces baisers langoureux.

"-Uial, murmura t-il enfin, en reprenant son souffle. Et si nous rentrions ?"

Uial gémissait, les yeux fermés, déchiré de part en part par les caresses de son amant, qu'il voulait ne jamais sentir s'arrêter.
Mais les mains d'Ysaak remontèrent le long de son corps pour échouer sur son visage, sur son cou... et le blond sentit plus encore son malaise.
Sa sensibilité exacerbée d'Elfe lui criait au danger, mais il ne voulait pas bouger, juste ressentir, encore et encore, se jeter corps et âme dans le gouffre du plaisir.
Les doigts fins du brun se serraient et se dessèraient tour à tour autour de sa gorge, et Uial pouvait sentir les frissons qui le parcouraient même s'il ne semblait pas vouloir stopper ses baisers.
Puis lorsqu'il parla, lui demandant de rentrer, et qu'il sentit son poids s'envoler, le fleuriste ne pu retenir ses larmes qui roulèrent silencieusement le long de ses joues rosies.
Il ne savait pas pourquoi il pleurait, aussi essuya-t-il furtivement ses sanglots pour ne pas qu'Ysaak le voit. Il avait juste mal au coeur, parce qu'il se passait quelque chose qu'il ne comprenait pas, et parce qu'il ne volait pas que le rêve s'arrête en si bon chemin.

- Tu veux... tu veux rentrer?" redemanda-t-il doucement en se redressant, remontant sa tunique, étrangement pudique maintenant que le jeu avait pris fin. "Heu, je ne sais pas... si tu veux, oui, bien sûr, nous pouvons rentrer... Tu veux retourner chez toi?

Un froid subit prit possession d'Uial alors qu'il prononçait ces derniers mots. pourtant, il faudrait bien, un jour...

- C'est vrai qu'il est tard..." murmura-t-il en détournant la tête, captant quelques rayons de lune à travers le feuillage du saule.

Ysaak sourit et se rhabilla lui aussi, se redressant lentement. Il observa Uial réajuster sa tunique, et tendit la main pour l'aider à se relever. Apercevant une tristesse peu commune dans les jolis yeux du fleuriste, il saisit doucement son visage entre ses mains, et l'embrassa avec tendresse, piquant pour finir ses lèvres d'un dernier baiser :

"-Il se fait tard, et Ma va s'inquiéter. Puis jue dois travailler demain, et toi aussi Je vais te raccompagner d'abord..."

Il remit en place une des mèches blondes qui avait fait voeu d'indiscipline derrière l'oreille de Uial, et attrapa sa main, de la sienne valide et encore lisse. Il savait bien qu'il l'avait déçu mais il n'était pas encore prêt à lui avouer tout son passé. Il en mourrait d'envie, mais il fallait attendre un peu, ils venaient à peine de se rencontrer et tout allait si vite depuis le début. Ils traversèrent le parc, plongé dans l'obscurité fade de la nuit, troublée par la grand lune blanche qui brillait dans un ciel solitaire et passèrent dans les rues presque désertiques à cette heure-ci. ils s'arrêtèrent enfin devant le magasin de fleurs, et Ysaal embrassa à nouveau Uial, essuyant les petites larmes au coin de yeux. Il lui murmura doucement, voulant l'apaiser :

"-Si tu je viendrais te retrouver demain au parc, après mes cours. Sous le saule... A demain, alors, conclut-il tandis qu'il avait perçu le hochement de tête de Uial."

Il s'abreuva une dernière fois à la coupe de ses lèvres, et lui tourna le dos, sentant son coeur se serrer en entendant le grelot de la porte tinter.