Amour et déraison

Ysaak avait été surpris par l'attitude si changeante de Uial, il s'était serré contre lui, comme si sa vie en dépendait, il lui avait demandé de lui pardonné - il n'avait rien fait, pourtant - et de ne pas le laisser ainsi - il n'en avait pas l'intention, de toute façon.

Il avait oublié ses élèves, encore une fois, et après avoir échanger un autre baiser, ils s'étaient levés tous deux, et Ysaak avait ramené Uial che lui. Il l'avait aidé à monter les escaliers, mais alors qu'il croyait le fleuriste plus calme, celui-ci se serra à nouveau contre lui, attrapant ses lèvres, pour un autre baiser passionné.

Ysaak eut un gémissement surpris, alors que Uial le repoussait peu à peu, vers l'un des fauteuils, alors que l'autre était encore par terre. Mais ils ne purent jamais y arriver, le brun trébucha avant et se retrouva allonger par terre, Uial l'écrasant de son poids, léger, malgré tout.

Il sentait les mains de Uial se glisser son sa chemise noire, alors qu'il avait réussi à enlever son manteau, qui faisait office maintenant de couverture. Aurait-il le courage d'aller jusqu'au bout, saurait-il surtout s'y prendre ? Peut-être ferait-il mieux de laisser faire Uial, qui avait sans doute plus d'expérience que lui.

La bouche d'Ysaak était en ce moment même pour Uial comme une oasis au milieu du désert, abreuvant son âme asséchée par les pleurs et les craintes.
Il en avait tant rêvé, il s'était tant maudit pour désirer cela, et puis il avait tant aimé ces baisers que le brun lui avait offerts; pourquoi s'en priver, pourquoi se laisser mourir alors que la rédemption était si proche?
Les quelques doigts qu'il passa fugitivement sur le ventre pâle d'Ysaak lui laissa la sensation d'une peau douce et moelleuse (heu c'est le terme?), et éveilla quelque part en lui des fantasmes enfouis, à moitié morts, qui l'excitèrent malgré tout.
L'Elfe quitta la bouche de son cadet et le regarda en rougissant.
Il ôta sa main et la ramena près de lui, détournant les yeux en se mordant la lèvre.
Il avait fait ça sans y penser, et peut-être qu'Ysaak ne le voulait pas? Dans ce cas il avait encore fait une grosse erreur...
Uial se leva lentement, s'excusant dans un murmure, et quitta le professeur pour aller dans la salle de bain, uniquement séparée de sa chambre par un rideau de soie violette et très légèrement transparente.
Il se fit couler un bain, et se déshabilla avnt de jeter un coup d'oeil à la psyché qui se tenait dans un coin de la petite salle d'eau. Il secoua la tête: son image était vraiment désastreuse, comment avait-il pu sortir comme ça? Il faisait honte au principe elfique qui voulait que les êtres de cette race soient toujours beaux et d'apparence soigneuse.
Mais au fond de lui, Uial s'en fichait complètement.
Il entra dans le bain, non sans serrer les dents car l'eau était chaude, et versa un peu de savon dans ses mains.
Que faisait Ysaak? Que pensait-il? qu'allaient-ils se dire une fois que le blond serait sortit de l'eau?
Uial porta un de ses doigt à ses lèvres et les caressa.
C'était si bon...

Ysaak avait laissé repartir Uial, un peu déçu, mais il ne savait pas quoi faire d'autre, il était tellement novice en la matière. Il hésita à s'asseoir et cinq minutes plus tard, il n'y tint plus, il repoussa le rideau de la salle de bain, jetant un regard discret à l'intérieur. Uial était dans la baignoire, se savonnant doucement, la mousse blanche coulant le long de sa peau douce et gracile.
Il voulut rentrer sans bruit, mais les gonds grincèrent et il rougit furieusement, pourtant, il ne recula pas. Il s'approcha sans quitter le jeune homme des yeux, et murmura doucement, sans vraiment se rendre compte de ses paroles :
"-Je peux venir avec toi ?"
Il n'attendit pas sa réponse, et se déshabilla lentement. Il dévoilait pour la première fois, son corps qui lui faisait honte, mais il n'y ressentait finalement aucune gêne, face à Uial. Ses yeux de ce dernier sur lui confirmaient cette troublante impression.
Il se glissa derrière Uial qui n'avait pas bronché, et l'eau chaude lui mordit la chair, mais c'était agréable. Il attrapa les cheveux humides de l'elfe, et embrassa calmement sa nuque, et chuchota, un peu tremblant :
"-J'espère que ça ne te dérange pas."

Uial avait violemment sursauté lorsqu'il avait entendu Ysaak entrer.
Puis ses yeux s'étaient posés sur le corps peu à peu dévoilé du brun, et il n'avait pu s'empêcher de le détailler, la bouche légèrement entrouverte et le rouge aux joues.
Son corps était imberbe, pâle, sans défaut; ses muscles étaient joliment dessinés et sans excès; ses deux mamelons étaient d'un rose tendre tout comme ses lèvres; une ligne agréable à suivre faisait glisser le regard jusqu'ai creux de son nombril puis plus bas, sur l'ombre de son pubis, et...
Uial détourna les yeux. Ysaak était parfait. Grand et mince, bien fait, parfait.
Le brun se glissa doucement dans le bain, derrière lui; il sentit ses cuisses glisser de chaque côté de son bassin, puis son ventre et son intimité se coller dans son dos. Sa bouche soyeuse câlina la nuque du blond, le faisant frémir et fermer les yeux.
L'Elfe se détendit et laissa aller son corps contre celui du brun.
Il bascula la tête en arrière et passa une main derrière le cou d'Ysaak pour prendre ses lèvres et murmurer:

- Non, ça ne me dérange pas...

Il l'embrassa encore, puis encore une fois, et finit par se retourner, appuyant une de ses mains contre le torse fin du professeur, pour pouvoir l'embrasser plus confortablement, plus langoureusement, et glisser ses doigts sur la peau lactescente en de voluptueuses caresses.

- Ysaak, je... je crois que je ne pourrai pas me passer de toi à partir d'aujourd'hui..." chuchota Uial dans la coquille de son oreille.

Non, il ne le pourrait pas.
Tout ses rêves passés, ses envies enfouies honteusement au fond de lui avaient resurgit; et la langue, les lèvres, les mains d'Ysaak et son regard constituaient à présent tout ce qui lui restait de raison.
Sinon il serait mort la nuit passée, mort à force de pleurer et de songer à ce qu'il avait fait, ce qu'il était devenu et ce qu'avaient subi les autres par sa faute.
Et puis Ysaak avait besoin d'amour et d'affection. Uial ne savait absolument pas s'il arriverait à combler ces manques, ni comment s'y prendre, autant sur le plan moral que physique; mais ce dont il était certain, c'était qu'il essayerait de toutes ses forces et qu'il comptait bien qu'Ysaak lui rende la pareille.

- Serres-moi fort." demanda-t-il, le visage toujours enfoui dans le cou du brun, sa langue jouant sur la peau tendre. "Serres-moi contre ton nouveau coeur, Ysaak. Je crois bien que je veux te retenir prisonnier ici...

Il ne le dérangeait pas. Toute son inquiétude tomba, et il l'embrassa, dès qu'il le lui eut demandé. Enserrant sa taille fine de ses bras, il ferma les yeux, et se laissa prendre par les exhalaisons voluptueuses et sucrées qui émanaient de l'onde chaude, qui les enveloppait. Sa blessure lui faisait mal, il n'était pas habitué à ça, et son oeil le piquait également, mais il préféra ne pas y penser, il ne voulait que se concentrer sur Uial, et sa peau douce.

"-Ne te passe pas de moi, alors, lui chuchota t-il, doucement, en mordillant le lobe de son oreille. Et retiens moi prisonnier si tu le souhaites, du moment que tu restes avec moi."

Il accéda à ses prières, il le serra contre lui, aussi fort que sa puissance malgé tout peu importante le lui permettait. Il aimait sentir ce corps vibrer contre le sien, ce coeur battre plus vite, sous l'impatience, l'exitation. Il avait enfin réussi à analyser tout ce qu'il ressentait en ccet instant même, et les réactions de Uial confirmaient tout ceci. Il était éxicté par cet être magnifique et sublime. Uial était sans imperfection, son visage clair, bien dessiné, un nez droit, une bouche qui n'appelait qu'aux baisers, un corps fin, une peau délicate, une chair tendre, où il voulait maintenant planter ses dents. Pourtant, il n'était en rien un vampire, et cette idée le fit sourire imperceptiblement. Il se laissa tomber un peu plus en arrière, appuyant son dos contre la porcelaine de la baignore, s'imergeant jusqu'aux épaules, alors que Uial s'allongeait lui aussi sur lui. Il gémit en sentant leurs ventres se toucher, tout en lui brûlait, et pas seulement à cause de l'eau.
Tout devenaint instinctif, sa main glissa sou l'eau, sur la poitrine de Uial, et ses doigts vinrent jouer sur les petits boutons roses, le pressant, les malaxant, s'en amusant, il hésitait encore à descendre plus bas.

Uial gémit doucement sous les baisers et les caresses d'Ysaak.
Il se sentait fiévreux; le bien-être et la gêne se mêlaient étrangement et il ne savait plus trop comment réagir - mais à priori, cela ne posait pas de problèmes, son corps s'en chargeait très bien tout seul.
Le blond baissa la tête, honteux; la promiscuité de leurs deux corps ne permettait pas de dissimuler son excitation.
Il alla chercher la main d'Ysaak qui s'était égarée sur son ventre et la ramena à sa bouche, en baisant chaque partie.

- Mais... et tes élèves?" demanda-t-il, bien conscient de briser la magie du moment par ce brusque retour à la réalité. "Peut-être que... tu devrais retourner en cours, et moi... je dormirai... jusqu'à ce soir si tu le veux bien, où tu viendrai me retrouver...

Il ne désirait qu'une chose, c'était sortir de ce bain que la vapeur et la chaleur rendaient insupportable, et aller encore à moitié mouillé sur son lit en bois, entre les couvertres en serrant le corps nu du brun contre le sien, et voir jusqu'où ils pourraient aller.
Mais d'un autre côté, la fatigue cumulée le terrassait, et une partie de sa raison ne cessait de lui répéter que tout ceci était mal, qu'il fallait qu'Ysaak parte, non seulement pour les enfants mais aussi pour leur sauvegarde à tout les deux.
Uial se rassit dans le bain, s'arrachant douloureusement à l'étreinte si sensuelle d'Ysaak, comme si leur deux êtres s'étaient fondus et qu'on les contraignaient à s'écarter l'un de l'autre.

- Tu ne crois pas...?" murmura-t-il, dos tourné à son cadet.

*Je suis peut-être en train de tout briser à nouveau... mais si au moins je savais comment faire face à tout cela, à moi-même et à mes sentiments...*

Ysaak laissa Uial s'écarter de lui, ignorant le pincement au coeur, et hocha la tête, se rendant à la volonté du jeunne homme. Il se redressa lui aussi, et murmura :

"-Je les avais oubliés, je dois t'avouer."

Uial lui présenta son dos, et il posa une de ses mains sur cette peau mouillée, la caressant doucement, avant de se lever, alors que la vapeur avait ramollit sa chair. Il enjamba la baignoire, et attrapa une des deux serviettes, après avoir interrogé Uial du regard, puis s'essuya doucement, avant de se rhabiller.
Il se rapprocha encore, et embrassa tendrement les cheveux humides et emmêlés du jeune homme encore dans le bain, et chuchota :

"-Si tu me dis que je peux revenir, je reviendrais... repose-toi, et passe une bonne journée. "

Il sourit timidement, et partit avec une dernière caresse, jetant un coup d'oeil à sa montre dans sa poche. Il se dévala les escalier du magasin rapidement, et dans un éclair de lucidité, il retourna calmement la pancarte sur la porte, annonçant ainsi que l'établissement était fermé. Il se mit à courire vers l'école, il était en retard.

Uial soupira et sortit à son tour du bain.
Il s'essuya sommairement, vida l'eau de la baignoire puis retourna dans sa chambre tout en se coiffant. Il s'assit sur son lit, l'esprit brumeux, puis passa une fine tunique de satin blanc dont le col était lacé, et enfin il se glissa avec délice entre les grosses couettes de plumes aux draps frais et parfumés.
Ses doigts échouèrent sur ses lèvres et il ne cessa de les caresser, se remémorant les baisers d'Ysaak. Pourquoi lui avait-il demandé de partir? Quelle idée saugrenue, alors qu'il ne désirait que sa présence...
Son corps le piquait, le brûlait, mais il s'efforça de ne pas y toucher, beaucoup trop gêné et préférant les vraies mains d'Ysaak à la place des siennes.
Il voulait penser à encore nombre de choses, mais il n'avait pas dormi depuis longtemps, aussi sombra-t-il dans un lourd et profond sommeil.

(quelques heures plus tard)

Ysak avait passé une journée atroce, il avait été plus laxiste qu'il ne s'était cru capable un jour, avec tous les enfants, et sa concentration n'avait été qu'un petit bout de tissu balotté par le vent. Il n'avait en tête que Uial, et rien que lui, rougissant parfois sans raison apparente, en songeant au jeune homme qui l'attendait peut-être ou pas, d'ailleurs. Il était passé voir Ma en rentrant de l'école, lui informant juste qu'il sortait, avait jeté la petite sacoche en cuir sur la table du salon, et était ressorti, sans un mot de plus.

Il avait poussé la porte du magasin désert, et avait grimpé les escaliers en silence, avant de rejoindre une nouvelle fois la chambre de Uial, dans laquelle il s'était glissé sans un bruit. Uial dormait toujours, et Ysaak eut un petit sourire, allant doucement tirer les rideaux devant la grande fenêtre, à travers laquelle le soleil tapait fort. Dans une ambiance plus intimiste et plus douce, il vint s'asseoir sur le bord du matelas mous et chaud, et observa un instant le visage paisible de Uial, ces mêmes lèvres qu'il avait embrassées, et dont il n'avait eu cesse de reêver depuis qu'il était parti ce matin. Il jeta son manteau au sol, et en veillant à ne pas le tirer de son sommeil, il s'allongea à côté du jeune homme, et se couchant sur le côté, il le contempla avec un petit sourire.

Il était beau, mais il se retenait de le toucher, il savait que Uial était fatigué. Il prendrait alors son mal en patience, pour revoir ses jolis yeux...

Le soleil déclinait doucement; l'après-midi touchait à sa fin lorsq'Uial ouvrit les yeux.
Un sourire doux et heureux se forma sur ses lèvres quand il reconnu Ysaak à ses côtés.

- Tu es là depuis longtemps?" demanda-t-il. Mais il n'avait pas envie de parler en réalité.

Il traversa les quelques centimètres qui le séparait du corps du brun et se jeta dans ses bras, contre son torse, et se mit à embrasser son visage.

- Tu m'a manqué...

Il se débatit aveuglément avec la couverture pour l'enlever de leur deux corps, tout en jouant avec la bouche d'Ysaak, y mêlant sa langue et sa salive, oubliant presque de respirer.
Il poussa doucement son cadet sur le dos et se coucha sur lui en souriant.
Il caressa longuement ses cheveux, puis baisa l'oeil blessé d'Ysaak avant de reprendre ses lèvres, laissant ses mains courir sous la chemise de son compagnon.

- Tu m'as vraiment manqué tu sais, je n'ai fais que rêver de toi... Ysaak...

Il avait envie de lui murmurer autre chose, des mots d'amour oubliés car trop peu utilisés, mais il n'osait pas.
Il ne savait pas encore très bien ce qu'il était pour Ysaak, et ce qu'ils désiraient tout deux.
La crainte de faire faux et d'être rejeté était toujours tapie en lui.

"-Tu m'as manqué aussi, eut juste le temps de dire Ysaak, avant que Uial ne se serre contre lui, l'embrassant, le privant de la parole."

Ces mains qui se glissaient sous son vêtement, caressant sa peau, le mettaient au supplice, il retrouvait ce feu brûlant qui avait failli le ravager, revenir à grand pas. Uial le rendait fou, fou de désir, de plaisir, de tout... Fou...

"-Moi aussi je n'ai fait que penser à toi, chuchota t-il, alors que Uial l'avait laissé respirer."

Mais cette séparation ne dura pa slongtemps, Ysaak y mit un terme, en posant sa main derrière la nuque de Uial, pour le ramener vers lui, pour l'embrasser , encore, et encore.

Ses mains s'égarèrent à leur tour sous la tunique de Uial, et il osa descendre plus bas encore, ses doigts se posèrent sur les fesses du jeune homme au dessus de lui, et il le ramena vers lui, lui arrachant un petit gémissement furtif. Il ne revenait pas de ce qu'il faisait, lui qui était vierge de tout amour, autant psychique que physique, saurait-il être à la hauteur. Il mourrait d'envie de se fondre à Uial, de la manière la plus sensuelle qui soit, mais Uial le voulait-il aussi ? Visiblement oui, puisqu'il l'embrassait encore.

Ysaak avait ôté ses gants.
Ses mains froides sur la peau nue des fesses d'Uial donnèrent à ce dernier la chaire de poule.
Le blond gémit doucement, sans tenter de retenir son corps qui se frottait contre celui du brun.
Les vêtements qu'ils portaient tout deux le gênaient. Mais il n'osait pas vraiment les enlever.
Il délaissa les lèvres de Nergal et s'assit sur son bassin, les jambes repliées de chaque côté.
Ses cheveux lisses tombaient en cascade sur le visage pâle du professeur, et ses doigts fins traçaient une ligne continue depuis l'arrête du nez jusqu'au premier bouton de la chemise.
Les aiguilles du plaisir titillaient les reins et le ventre d'Uial; des frissons exhaltés parcouraient sa chair; son esprit était parcouru par des images érotiques où Ysaak était près de lui; et il ne ressentait pas le besoin de parler bien qu'il en eut envie.
Le moment présent semblait être magique, comme une petite bulle dorée détachée de la surface monochrome du quotidien.
Uial laissa sa chemise de nuit se délasser et glisser le long de son épaule, découvrant sa peau doucement rosée. Il ramena à lui la main balafrée d'Ysaak et la posa sur son coeur battant.
Il se pencha à nouveau, très lentement, et garda les yeux mi-clos avant de poser encore et encore sa bouche sur celle du brun.

- Il n'y a que toi qui a fait battre mon coeur comme cela..." murmura-t-il. "Je veux qu'il en soit ainsi pour longtemps, si ce n'est à jamais...

Son corps était ravagé par le désir, mais il ne voulait pas tout gâcher en allant trop vite et voulait être sûr de leurs sentiments à chacun.

Ysaak respirait aussi calmement que sa raison malmenée le lui permettait. Voir Uial ainsi exposé, et tellement vulnérable mettait à mal sa logique, et il se perdait dans les nouvelles sensations, dont il navait jamais soupçonnées l'existence.
Ysaak saisit doucement une mèche de cheveux blonds, et les enroula autour de ses doigts, en apréciant le parfum sucré qu'il dégageait. La chemise de Uial coula lentement sur ses épaules et son dos, avant de tomber au bas de celui-ci, découvrant encore une autre partie de son coprs.
Il le regarda se baisser, et l'embrassa lui aussi, souriant en entendant ses quelques soufflés, au creux de son oreille. Il attendit une poignée de secondes, et reprit :

"-Je suis fier d'avoir pu faire cela, de te rendre heureux... Tu sais, toi aussi, tu as réussi un miracle, tu n'a pas fait battre mon coeur, non... Tu l'as fait rebattre, conclut-il, avec un sourire, après avoir vu passé dans les jolies prunelles du fleuriste, une lueur de crainte."

Ysak avait de plus en plus chaud, son corps entier était un brasier qu'attisait celui de Uial, qui se frottait à lui. Il voulait faire taire ce bûcher, mais il était terrifié, et hésitant un instant, il se lança :

"-Uial... J'ai peur... Peur que ce soit trop tôt, peur de te faire du mal, aussi... Je... Je ne sais pas... Rien... Tu le veux, toi ? OU tu voudrais attendre encore ?"

Uial se redressa et secoua la tête pour replacer ses cheveux derrière son épaule.
Il soupira et regarda ailleurs.
Il ne savait que répondre. Deux sentiments bien distincts tourbillonnaient en lui: d'une part, l'envie de connaître de nouvelles choses, de goûter aux plaisirs interdits dont il rêvait depuis bien longtemps; et d'autre part, la crainte de brûler les étapes, de décevoir Ysaak, d'être déçu lui-même et de briser quelque chose qui n'était encore pour le moment qu'une ébauche de liaison.

- Je pense que..." commença-t-il, puisqu'il fallait bien parler. "Je ne sais pas. J'ai peur moi aussi mais... non, je ne sais pas...

Le blond roula sur le côté, ramenant ses jambes à lui, et regarda Ysaak tout en tendant le bras pour lui toucher le visage.

- Je ferais comme bon te semble." déclara-t-il.

Le désir physique qui avait grandit en lui ne voulait pas se calmer et lui tordait les boyaux de façon presque douloureuse à présent. Mais le bonheur d'être en sécurité, près d'Ysaak, surpassait cette désagréable sensation.
Si vraiment le professeur et lui avaient été fait pour se rencontrer, alors d'autres occasions leur seraient offertes, et peut-être dans un cadre plus idyllique que celui-ci.
Uial sourit, malgré tout un peu triste, et laissa retomber sa main, se contentant de contempler le visage parfait de son vis-à-vis.
Pour rien au monde il ne voudrait perdre cet être là. Même s'ils ne se connaissaient pas vraiment au fond, et même si Ysaak le décevait un jour en lui montrant une personnalité détestable, il avait envie de l'aimer complètement, envers et contre tous, même s'il devait à nouveau y laisser une partie de son âme, voire sa vie.
Au fond de lui, le doute côtoyait la passion.

Ysaak avait attendu de Uial qui prenne une décision mais celui ci lui avait rejeté cette responsabilté. Soupirant, il lui vola un baiser, et glissant sa main le long de son buste, il murmura :

"-Je crois que l'on pourrait attendre encore un peu, le temps de se découvrir encore un peu."

Il caressa ses cheveux et son visage et piqua ses lèvres d'un autre baiser, et lui mordilla l'oreille. Oserait-il ce que soudain son cerveau avait élaboré ? Il voulait malgré tout faire plaisir à Uial et lentement sa main glissa le long de sa peau, effleurant timidement les petits perles de chair, sur la poitrine de Uial, s'en amusant du bout de l'ongle, avant de les saisir entre le bout de ses doigts, se réjouissant de voir les lèvres de Uial s'ouvrir doucement, sur un gémissement étouffé.


Il cherchait l'approbation de Uial mais les yeux fermés de celui-ci ne laissait rien entre voir, juste les soupirs qu'il laissait échapper prouvaient peut-être à leur manièrequ'il pouvait continuer. Sa main descendit plus bas, il mourrait d'envie de continuer.

Il avait décidé de se calmer, mais les caresses appliquées d'Ysaak l'en empêchait, et lui ôtait toute envie de le faire d'ailleurs.
Le blond ferma les yeux et chercha à retenir le gémissement qui montait de sa gorge.
Il passa ses bras autour du cou d'Ysaak et l'approcha de lui. Les baisers reprirent, tout aussi fougueux et passionnés, et il n'hésita pas cette fois à défaire la chemise du brun pour sentir sa peau contre la sienne et la caresser pleinement.
Sa bouche quitta celle du professeur et glissa dans le cou, y laissant de petites marques rouges, puis sur les clavicules et la poitrine, titillant de sa langue pointue les deux mamelons d'un rose tendre.
"Attendre un peu".
Mais le plaisir que procuraient à l'Elfe ces simples attouchements ne lui donnait pas du tout envie d'attendre... Ysaak pouvait-il réellement patienter quelques jours de plus? Si oui, Uial ferait un effort. Après tout, il n'avait plus rien fait depuis la mort de sa famille des années auparavant; ce n'était pas une semaine ou un mois de plus qui allaient le terrasser. Seule la crainte de perdre Ysaak le faisait trépigner d'impatience.
Ses mains caressaient inlassablement les flancs minces du brun, sa bouche descendit jouer sur le ventre et le nombril, y dessinant des arabesques de salive. Puis il remonta prendre à nouveau les lèvres douces de son amant - pouvait-il seulement l'appeller ainsi? - tandis qu'une de ses mains se posa sur la cuisse encore gainée de tissu.

Il se laissa faire, donnant à Uial un autre baiser, qui le consummait lui aussi. Uial voulait-il vraiment attendre ? Il l'aida à retirer sa propre chemise, et la jeta sur le sol, sans cesser ses caresses. Il s'allongea sur Uial, frissonnant en sentant la main du fleuriste s'égarer sur sa cuisse, il n'osait se l'avouer, mais le désir motnait en lui, comme la lave dans un volcan en éruption, tout brûlait aussi, en lui. Chaque fibre, chaque cellule, tout n'était que feu.
Il allait le satisfaire, Uial avait certainement déjà eu d'autres amants, et amantes, il craignait la comparaison, mais il ne voulait obéir qu'à lui même et à Uial pour son plaisir. Il glissa ses lèvres dans le cou glabre du jeune homme, le mordillant le léchant, y laissant un trace qu'il aurait souhaitée indélibile sur sa peau. Il continue, prenant cette fois ci entre ses dents les mamelons rosés, qu'il titilla sans honte, avant de laisser ses mains s'égarer à leur tour plus bas. Il flatta d'abord l'intérieur des cuisses d'Uial, frôlant parfois l'intimité du jeune homme, qui ne pouvait mentir. Ses lèvres descendèrent encore plus bas, il devait être rouge de honte, et sa langue vint une première fois se perdre sur l'organe rigide de Uial, lui arrachant un petit gémissement. Ysaak releva la tête, les joues cramoisies, etait-ce mal ?

Uial lâcha un petit cri lorsque la langue d'Ysaak passa dans son cou puis sur sa poitrine. Il se cambrait, les yeux fermé mais pourtant étrangement lucide, les mains enfouies dans les cheveux du brun.
Son coeur battait la chamade et l'air lui manquait de temps à autres.
Ysaak avait l'air de savoir comment faire pour lui soutirer des réactions enflammées et jouer de son corps comme de ses sens.
Le blond n'en pouvait plus, il état littéralement en feu mais il ne savait pas exactement quoi faire pour faire partager son plaisir à Ysaak.
Puis lorsque la bouche de ce dernier engloutit son membre dressé, l'Elfe cria franchement, se redressant d'un coup, plantant ses ongles dans le crâne de son amant, avant de retomber entre les coussins, haletant, gémissant, perdu dans une myriade de sensations nouvelles, le corps frémissant.
Il murmurait le nom du brun, dégustant chacune des caresses qu'il lui faisait, pensant en même temps au fond de lui qu'il devrait s'excuser auprès d'Aldanea car jamais cette pauvre femme si douce et gentille n'avait eut droit à de telles attentions ou réussi à lui faire ressentir un tel plaisir, à lui qui pourtant était son mari et le père de ses enfants.

- Ysaak je t'en prie..." gémit-il en se cambrant, entre ses gémissements étouffés. "Arrête cette torture je t'en supplie... mon amour...

Il l'avait dit. Cela faisait plusieurs fois qu'il avait voulu le faire, sans ôser pourtant.
Il espérait simplement que le brun ne l'avait pas entendu ou mieux, qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur.

Ysaak avait plissé les yeux, quand les ongles de Uial se plantèrent dans son crâne, et il délaissa un instant le sexe de Uial, en profitant pour reprendre son souffle. Il aimait l'entendre gémir et réclamer, se cambrer, se tortiller sous ses caresses.
Il continua doucement, sentant peu à peu Uial sombrer dans la folie douce du plaisir physique.
Mais il s'arrêta soudain à nouveau, quand Uial prononça ces quelques mots. *Mon amour* Il se redressa lentement, passant une main honteuse sur sa bouche, s'essuyant aussi discrètement que possible.

"-Uial... Redis-le moi encore. C'est la première fois que quelqu'un se montre aussi attentionné avec moi... Laisse-moi t'embrasser encore, laisse-moi te montrer que... que moi aussi... je t'aime... Même si je ne sais pas si c'est de l'amour, moi qui ne l'ais jamais été. PPOurtant, je le crois bien... Laisse-moi t'aimer alors..."

Il recula un peu, et descendit à nouveau sa tête, son coeur battait la chamade. Il avala à nouveau le membre dressé de Uial, eavant de le délaisser encore, et sa langue coula un peu plus bas, caressant enfin l'intimité de Uial, qui cria soudain. Ysaak ferma les yeux, se laissant le soin d'imaginer le visage de son amant en cet instant.

Cette fois le cri d'Uial fut franc.
Il avait si chaud, et si froid en même temps, il frissonnait, gémissait de plaisir et voulait pleurer aussi, et il n'était plus capable que de dire le nom de son amant entre ses soupirs désynchronisés.
La langue chaude d'Ysaak sur son intimité lançait en lui comme des décharges qui parcouraient son corps entier avant d'exploser au creux de son âme en une agréable vague de jouissance. (olala c horrible ce que j'écris u_u)
Cependant il trouva la force de lâcher les mèches brunes et de glisser une de ses mains entre la bouche d'Ysaak et son corps, pour l'arrêter.

- Ysaak... attends, viens... viens près de moi..." demanda-t-il doucement tandis que son cadet se relevait, légèrement déconcerté.

Il l'attira contre lui, reprenant ses lèvres tandis que ses doigts s'activaient à défaire le pantalon du brun qui n'avait que trop gêné.
Il coucha Ysaak sous lui et se rassit sur son bassin, frottant plus activement son aine contre le sous-vêtement dégagé du professeur, mordillant alternativement le lobe de son oreille ou ses tétons.

- Restes près de moi, mon Ysaak... j'ai besoin de toi..." lui disait-il de sa voix altérée par le désir. "Laisse-moi essayer de te faire du bien à toi aussi...

Légèrement tremblant, Uial s'en alla déposer un baiser sur le tissu tendu qui recouvrait la virilité de son amant.

Ysaak avait obéi à Uial et s'était rallongé, les yeux agrandis par le plaisir, et l'envie. Allait-il à son tour connaître lui aussi toutes les sensations qui s'étaient abattues sur le jeune homme, assis sur lui. Il gémit quand Uial mordilla les boutons de chair sur sa poitrine, et lâcha un profond soupir, quand pour la première fois, les lèvres du blond se déposèrent sur son sexe, même si la barrière de tissu était encore là. Il n'attendait plus qu'une seule chose maintenant, que Uial le sauve aussi de ce feu brûlant. Il baissa lui-même son sous vêtement, se dévoilant dans sa nudité, pour la première fois, aux yeux de quelqu'un d'autre.
Quand le souffle chaud du fleuriste vint caresser la chair palpitante, il ferma les yeux à s'en faire mal, mordant sa lèvre jusqu'au sang, quand il sentit la bouche de Uial le prendre doucement, lentement.

"-Uial, gémit-il, au comble du plaisir"

Il n'avait jamais cru possible pareil plaisir, un tel bonheur, un tel délice. Il voulait plus, mais n'osait pas le demander, il laissa faire Uial, et criait de plus belle, le réclamant, l'appelant, et soudain, n'en supportant pas plus, il se redressa, et repoussa le blond, pas aussi doucement qu'il l'aurait voulu. Il s'excusa immédiatement :

"-Pardon, Pardon, Uial... Je... Je ne veux pas te salir... Je ne veux pas te faire de mal."

Uial releva les yeux vers lui, fixement et sans expression.
Un silence s'abatit dans la chambre, seulement troublé par la respiration désordonée d'Ysaak.
Celui-ci regardait avec crainte soudain son aîné.
Puis Uial sourit et porta une de ses mains souillée par la semance du brun à sa bouche, et avec une lueur effrontée au fond de ses yeux carmins, il se mit à la lécher lentement, sans cesser de fixer Ysaak.
Il se rapprocha ensuite de lui, à nouveau collé contre sa chair brûlante, et reprit ses lèvres, glissant une de ses cuisses entre celles de son amant.

- Ne t'excuse plus jamais pour ça, Ysaak..." le rassura-t-il. "Je veux te faire du bien... rien que du bien... dis-le moi si ça ne va pas, mon bien-aimé...

Sa raison était toujours embrumée par le désir mais il en faisait fi, conscient qu'en ce moment Ysaak avait besoin d'être rassuré. Ses baisers allèrent décorer la paupière et la paume mystérieusement blessées tandis qu'il ne cessait de répéter cette phrase d'une voix câline et gentille.

Ysaak contempla, haletant, Uial lécher ses doigts, et rougit, avant de sourire. Uial était si désirable, si beau... Si érotique, et exictant. Il attira sa bouche à la sienne quand Uial se serra contre lui, et l'embrassa, se goûtant lui-même, et sourit quand les lèvres d'Uial s'égarèrent sur son oeil balafré, et sa main crucifiée. D'habitude, il détestait qu'on touche ainsi ses blessures, mais Uial était différent, il lui aurait laissé son corps, quoi qu'il arrive. De même que son coeur. Il aimait entendre ces mots dans la bouche de Uial... Mon bien aimé Il donnerait tous pour les entendre à nouveau. *

Il gémit quand il sentit la cuisse de Uial se glisser entre les siennes. Il mordilla l'épaule du fleuriste, et chuchota, doucement.

"-Moi aussi je veux te faire du bien... Laisse-moi faire, alors, d'accord... Si je ne le fais pas bien, pardonne-moi..."

Il repoussa doucement Uial, pour l'obliger à s'allonger, et sa main s'égara avec lenteur sur le torse mouillé, descendant plus bas, encore. Ses doigts se serrèrent enfin autour du sexe de Uial, et remontèrent calmement, se réjouissant de pouvoir donner du plaisir à son amant, qui le manifestait aussi calmement que ses sens le lui permettait.

Les yeux fermés, Uial ne sentait plus son corps. Toutes ses sensations semblaient être regroupées en une boule incandescente qui enflamait son bas-ventre, ses reins et son sexe.
Il n'avait conscience que de ses cris, du drap froissé entre ses poings fermés, du souffle d'Ysaak sur sa peau humide, et des caresses que lui procuraient le brun.
Il marchait sur une corde raide, à l'aveuglette, chaque pas en avant représentant le plaisir qui prenait possession de son être.
Sa chute au fond du gouffre était la métaphore embuée de son orgasme, son corps écrasé sur le sol de l'abîme étant en réalité retombé entre les coussins, dans la chaleur de sa chambre, avec les lèvres d'Ysaak sur sa bouche pour seul phare.
Il déglutit difficilement, le regard voilé et la respiration saccadée.
Il chercha les bras d'Ysaak et enfouit son visage dans son cou, se calmant lentement, effleurant parfois la peau au goût salé de son amant de ses lèvres fatiguées.

- Ysaak..." commença-t-il doucement. "je ne veux pas que tout cela s'arrête... il n'y a aucune raison, n'est-ce pas? Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça... j'ai un peu peur... j'aimerai que tu aie confiance en moi comme moi j'ai confiance en toi... et j'aimerai que tu me parle un peu plus de toi uen fois, lorsque tu sera prêt... juste pour me rassurer... mon si bel amant...

Uial dégagea sa tête et releva les yeux vers Ysaak.

Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres, et Ysaak attira Uial à lui, l'obligeant à s'allonger sur son corps, encore une fois. Ces mots qui venaient de séchapper de la jolie bouche du fleuriste le menaient dans un monde étrange, dont il ne connaissait rien mais qui l'appelait à le sortir de son ignorance.
Il piqua les lèvres gonflées par le plaisir de Uial et murmura :

"-Je te fais confiance, sinon, jamais je ne serais là dans tes bras. Tu es beau, Uial."

C'était une évidence, dont il devait témoigner. Il enfouit sa tête au creux de son épaule et respira le parfum de Uial, fait de musc et de vanille, entêtant, troublant.

"-Tu sais, je commence à avoir faim, pas toi ? On pourrait aller dîner ? Et ensuite je pourrais te parler un peu de moi, autant que tu me parleras de toi, je veux tout savoir."

Il caressa sa peau, en souriant, frisonnant sous la soudain fraîcheur du soir tombant.